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CONSEQUENCES DES HARCELEMENTS SUR LA SANTE DES FEMMES

STRESS

BURN OUT

MALADIES PHYSIQUES 

ETAT DE CHOC POST-TRAUMATIQUE

Le site de VICTA utilise le terme générique "les harcèlements" pour englober toutes les catégories de la même façon que l'on dit "les violences". 

 

Harcèlement moral au travail et santé : dépression, stress et burn out

 

La France est le 3è pays du monde où il y a le plus de dépressions liées au travail

Burnout : 1 actif sur 9.

Stress : 4 salariés sur 10, dont catégories supérieures (47%) et cadres dirigeants (57%).

9 cadres sur 10 se déclarent être plus stressés aujourd’hui qu’il y a 10 ans.

 

Les causes du stress
- L’organisation du travail : 41% 
- La non satisfaction aux exigences personnelles : 38%
- Les relations avec la hiérarchie (harcèlement vertical) et avec les collègues (harcèlement horizontal) : 31%
- Les changements dans le travail : 31%.

 

La dégradation de la santé physique et mentale de la victime

 

Le harcèlement moral quelle qu’en soit la nature (couple, travail, par Internet etc.)  et le harcèlement sexuel ont de graves conséquences sur la santé physique et mentale des personnes harcelées.

 

La santé psychique se dégrade, puis des symptômes physiques apparaissent et le mécanisme se déroule en différentes phase jusqu’à l’état de choc post-traumatique qui peut conduire au suicide si le cas n’est pas traité par un psychiatre spécialisé.

 

VICTA invite les victimes à consulter un psychiatre spécialisé dans le traitement des psycho-traumas. Vous devez aussi aller voir le médecin du travail pour faire constater les symptômes.

 

Toutes violences confondues, l’impact sur la santé des femmes victimes est énorme.

 

D’après une étude du "International Journal of Medecine" aux Etats-Unis, les femmes victimes de harcèlement sexuel présentent davantage d'hypertension et de troubles du sommeil que les autres femmes.

 

Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé) les victimes de violences conjugales perdent entre 1 et 4 années de vie en bonne santé. 

 

Une étude de 2015 menée par un réseau de sages-femmes démontre que le risque de fausse couche ou d’accouchement prématuré́ augmente de 60%, celui de diabète et d’hypertension artérielle de 40% en cas de violences conjugales. En effet les violences et le harcèlement dans le couple démarrent souvent avec la grossesse.

 

Une étude de 1999 sur la prise en charge des violences conjugales réalisée auprès de médecins généralistes en Ile de France — les chiffres plus récents sont difficiles à trouver — fait état de « troubles médicaux provoqués par la violence [qui] sont de trois ordres : traumatique, gynécologique et psychologique : tension, peur, anxiété, lésions traumatiques, troubles psychosomatiques, troubles du sommeil, dépression, syndrome post-traumatique sont retrouvés chez la moitié des victimes et près de 4 fois plus souvent que chez les femmes non victimes. Les effets néfastes sur la santé des femmes victimes se prolongent souvent même sur le long terme après l’arrêt des violences. En outre, le sentiment de culpabilité et de honte qu’elles ressentent les conduit à l’isolement. Les femmes victimes de violences feraient 5 fois plus de tentatives de suicide que les autres. »

 

« Traumatologie, affections et troubles gynécologiques et obstétricaux, risques accrus d’accouchement prématuré et de fausse couche, troubles psychiques, conduites addictives, risques plus élevés de suicide ou encore décès prématurés » par homicide conjugal des femmes victimes de violences dans le couple, explique le site de l’agence régionale de santé du Grand Est.

 

VICTA veut aider les victimes et l’ensemble de ses lecteurs / lectrices à comprendre l’état de choc post-traumatique.

 

Ce phénomène se produit lorsque la victime sent son intégrité physique ou mentale mise en danger dans tous types de circonstances, que ce soit le harcèlement et la violence conjugale, mais aussi les attentats, les prises d’otages, les catastrophes aériennes et les guerres civiles etc.

 

VICTA reproduit ci-après des extraits d’une fiche technique du Ministère du Travail sur le harcèlement moral en milieu professionnel et ses effets sur le plan médical.

 

La fiche technique est en accès libre sur Internet pour aider à la prévention par la prise en compte des symptômes. Tous les phénomènes expliqués au niveau du harcèlement au travail se passent aussi lors des autres formes de harcèlement et de violences.

 

L’état de choc post-traumatique : tableau clinique des symptômes présentés par les salariés harcelés au travail.

D’après une fiche technique du Ministère du Travail.

Les symptômes sont les mêmes lors de toutes les formes de violences et de  harcèlement : sexuel, dans le couple, sur Internet etc. avec perte du sentiment de la réalité, insomnies, pertes de mémoire et de concentration, angoisses, fatigue extrême etc. 

 

« Phase d’alerte

L’anxiété, les troubles du sommeil, le désengagement social, l’ennui, l’augmentation de prise de médicaments ou de différents toxiques (addictions), en sont les signes précurseurs, sans oublier la fatigue.

 

Souvent banalisé, ce symptôme est disqualifié. Il faut le considérer comme le premier niveau d’usure du geste de travail, vidé de son pouvoir de construction identitaire, signe précurseur d’une dépression asymptomatique.

 

Le salarié dans cette phase ne s’exprime pas, ne pleure pas, ne parle plus à ses collègues ou à son entourage. Il se contente de « tenir », englué dans une hypervigilance au travail, une hyperactivité réactionnelle, supposées permettre l’évitement des critiques et des brimades.

 

Cette phase d’alerte est donc difficile à mettre en évidence sauf pour le médecin généraliste qui connaît son patient de longue date et le médecin du travail attentif à ce type de pathologies.

 

Phase de décompensation en deux temps

 

Premier temps : Si le procédé de harcèlement perdure et si un réseau de coopération ne se crée pas autour de la victime, les signes cliniques apparaissent. La forme la plus grave correspond au tableau de névrose traumatique et s’apparente au syndrome de stress post-traumatique (DSM IV).*

La névrose traumatique survient dans des situations où le sujet vit une menace, réelle ou ressentie, contre son intégrité physique ou psychique. Elle correspond à un débordement de l’appareil psychique qui pris par surprise, ne peut solliciter des mécanismes de défense adéquats.

 

Il existe pour chacun d’entre nous des circonstances spécifiques capables en raison de leur signification, de déclencher une névrose traumatique. Il n’y a pas de proportionnalité objective entre la gravité de la situation et la gravité du tableau clinique.

 

La névrose traumatique se caractérise par son début, dans les suites immédiates de la situation de travail ayant valeur de traumatisme :

 

L’angoisse du patient harcelé est subaiguë avec des manifestations physiques : tachycardie, tremblements, sueurs, boule oesophagienne.

 

Le retour en boucle des scènes traumatisantes s’impose au patient et les lui fait revivre.

 

Les attaques d’angoisse surgissent spontanément, déclenchées par une perception analogique avec tel ou tel détail cardinal de la scène traumatique. : bruit, couleur du mur, mimique d’une personne présente, odeur particulière…

 

Les cauchemars intrusifs apparaissent, entraînant le réveil immédiat en sueurs, en criant.

 

L’insomnie réactionnelle devient le moyen de bloquer la survenue des cauchemars intrusifs. L’insomnie, la fatigue, la lutte contre les crises d’angoisse génèrent un repli social, affectif et sexuel majeur, une altération progressive de l’état général, sur tous ses versants, somatique, cognitif, psychique.

 

Les atteintes cognitives sont toujours présentes : perte de mémoire, troubles de concentration, de logique.

 

Les atteintes psychiques entraînent : la perte de l’estime de soi, un sentiment de dévalorisation, de perte de ses compétences, un sentiment de culpabilité, une position défensive de justification, un effondrement anxio-dépressif, pouvant mener à un état d’angoisse paroxystique à évolution suicidaire (raptus suicidaire ).

 

Les atteintes somatiques sont le signe de l’atteinte des défenses immunitaires après l’effondrement des défenses psychiques.

 

Elles sont de gravité croissante suivant la durée de la situation : perte ou prise de poids importantes, atteintes de la sphère digestive, cardiaque et gynécologique chez les femmes (aménorrhées, métrorragies, plus graves encore, cancers du col,

de l’ovaire, de l’utérus. ).

 

Dans la perspective psychosomatique, la décompensation témoigne généralement de la faillite des possibilités de représentation, du débordement des capacités de liaison de la psyché, d’une situation d’impasse pour le sujet.

 

Il existe aussi un désarroi identitaire spécifique pour les patients subissant des situations professionnelles contradictoires où leurs difficultés de terrain n’ont pu remonter dans la hiérarchie, être reconnues et mises en débat jusqu’au traumatisme : altération des repères moraux, le vrai et le faux, le juste et l’injuste, le bien et le mal.

 

Deuxième temps : les travailleurs déploient des systèmes de défense individuels et collectifs plus ou moins coûteux psychiquement et physiquement qui permettent de conjurer la maladie.

 

La souffrance au travail surgit lorsque le sujet se heurte à des obstacles insurmontables après avoir épuisé toutes ses ressources pour améliorer l’organisation réelle de son travail. La souffrance commence lorsque le rapport du sujet à l’organisation du travail est bloqué.

Derrière ce tableau de névrose traumatique spécifique, immédiatement ou à distance, c’est avec sa structure de personnalité que le patient va décompenser : bouffée délirante aiguë, dépression grave, désorganisation psychosomatique, paranoïa. , etc.

 

Le type de décompensation, névrotique, psychotique, somatique, ne dépend pas uniquement du travail mais en dernier ressort de la structure de la personnalité.

 

NOTES

* Infraliminaire : les signes cliniques mineurs sont insuffisants pour déceler la maladie.

* Asymptomatique : absence de symptômes cliniques parlants.

* DSM – Diagnostic and statistical manual of mental disorders (4ème édition): manuel diagnostic et statistique des troubles mentaux (classification internationale). »

 

L’avis de VICTA

 

Le sentiment d’irréalité ou de dé-réalisation décrit dans cette fiche de vulgarisation médicale sur le harcèlement au travail est particulièrement prégnant chez les femmes victimes de pervers manipulateurs.

 

Ces personnages odieux qui les détruisent ne font que mentir et nier leurs actes, tout en accusant la victime d’etre folle ou d’avoir tout inventé, à tel point qu’elle-même ne sait plus où elle en est, ni ce qu’elle a vécu.

 

Le comportement du manipulateur est INTENTIONNEL, organisé et orchestré en fonction des points faibles de sa victime. 

Le manipulateur est de mauvaise foi. Il ne reconnait jamais ses actes. Ce n'est pas du déni car le déni est inconscient. 

 

De plus, la répétition des actes de harcèlement par le pervers sur sa cible provoque une sorte de « bug » dans le cerveau de la victime qui n’arrive plus à gérer tous les stimuli violents en permanence. Le cerveau « disjoncte ». Une petite partie du cerveau qui s’appelle « l’hippocampe » est en surcharge. Les neurones ne se connectent plus de façon normale.

 

D’où les insomnies et les pertes de mémoire, les difficultés de raisonnement logique, de concentration etc. qui ne sont pas d’ordre psychologique mais qui sont un phénomène physique sur le plan neurologique.

La fin du harcèlement et beaucoup de repos permettent de récupérer et de retrouver votre état normal. Les neurones se reconnectent et vous arrivez de nouveau à réfléchir. Ça ne va pas passer tout seul avec des psychothérapies car le phénomène n'est pas psychologique. Il faut mettre fin au harcèlement d'abord. 

 

Cependant pour ne pas que ça s'aggrave, il est très important de se faire aider et accompagner par des spécialistes qui connaissent le sujet et qui vont comprendre son trauma.

 

C'est le grand piège de l'accompagnement des victimes de pervers quand elles tombent sur un professionnel non formé à la détection de l'état de choc des victimes.  

Quand on n'est pas formé, on ne détecte pas qui est la victime et qui est le pervers manipulateur voire obsédé sexuel qui fait du harcèlement dans l'entreprise ou dans le couple.

 

C'est le cas actuel de certains magistrats, enquêteurs sociaux, psychologues des tribunaux etc., lors des procédures des victimes de harcèlement psychologique conjugal devant les Juges aux Affaires Familiales. Les formations obligatoires n'ont pas été réalisées par manque de moyens financiers de la Justice, un secteur sinistré en France. 

 

Le même problème se posera aussi bientôt avec les DRH ou les responsables RH.

 

Ces professions vont avoir à traiter de plus en plus de cas de femmes victimes de harcèlement sexuel et sexiste avec la loi du 3 septembre 2018 qui instaure depuis le 1er janvier 2019 le poste de "Référent harcèlement sexuel et agissements sexistes" dans les entreprises.  

Pour leur part, les victimes ont intérêt à consulter un psychiatre spécialisé qui sait les guérir tout en trouvant à côté de cela du soutien matériel pour les conseiller.

 

Car elles devront pallier aux pertes de concentration et de mémoire qui les handicapent quand elles doivent monter un dossier à présenter en Justice dans le cas d'une procédure de défense ou d'un dépôt de plainte. 

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